À 9 ans, Stephanie est allée vivre avec sa mère à temps plein. À mesure qu’elle grandissait, sa mère a décidé qu’elle ne pouvait plus la supporter et s’en occuper, la forçant à être placée dans un foyer de groupe. Son expérience dans le foyer de groupe a été moins qu’idéale, et elle parlait des attitudes négatives et du manque de respect qui y régnaient. « Si quelque chose arrivait entre toi et une autre fille [le personnel] ne semblait pas s’en préoccuper… [Les filles] entraient dans ta chambre en forçant la porte et volaient tes choses.»

Après s’être évadée du foyer de groupe après deux ans à cet endroit, elle a été envoyée dans un pensionnat; peu de temps s’est écoulé avant qu’elle ne s’évade de cet endroit également—elle a fait face à ses premières accusations et au système de justice pénale. Heureusement, elle s’en est sortie avec une simple réprimande et une période de probation.

Peu de temps après, une amie l’a conduite à la Halte-accueil du centre-ville du BSJ. Elle se rappelle sa première expérience : « C’était simplement très amical! J’ai vraiment aimé cela… c’était un endroit très accueillant ». Sara l’a aidée à entrer dans l’Abri d’urgence pour jeunes femmes Evelyn Horne—et à partir de là, les choses se sont lentement replacées. Elle s’est inscrite à l’aide sociale, et elle cherche activement un logement. Elle s’est inscrite à la liste du BSJ pour un logement à long terme et, dans deux semaines, elle aura finalement son propre appartement, grâce à son propre revenu.

Le BSJ l’a aidée de tellement de façons, dit-elle. Il l’a aidée à trouver un logement et à s’inscrire à l’aide sociale—mais à un certain point, ce sont les petites choses qui avaient de l’importance. « Je n’avais pas mangé depuis un bout de temps, alors ils m’ont nourrie… m’ont donné des billets d’autobus et m’ont aidée à composer avec ma probation. Ils ont écrit une lettre à mon agent de probation lui disant que j’étais au BSJ et que je m’en tirais bien, et cela m’a aidée à continuer. »

Tout comme de nombreux jeunes de la rue, elle a composé avec des problèmes de drogue dans le passé. « J’ai pris de l’ecstasy, de l’oxycontin, de la cocaïne, de la marijuana, tout ce que pouvais trouver, vraiment. Mais le BSJ m’a orientée vers le Centre de traitement pour jeunes Dave Smith et j’ai pu obtenir de l’aide pour ma toxicomanie. » C’est plutôt remarquable, surtout lorsqu’elle m’a annoncé qu’elle a obtenu une bourse d’études de 5 000 $ pour aller au collège parce qu’elle s’est présentée au Centre de réussite chez Opération rentrer au foyer—un autre envoi effectué par le BSJ! La Ville d’Ottawa a égalé cette contribution. « Cela veut dire en fait que j’ai la chance de faire des études gratuitement! »

Stephanie est maintenant enceinte de six mois et a hâte de vivre dans son logement du BSJ avec son enfant. C’est évident qu’elle a travaillé fort pour se rendre à ce point. Le fait d’être venue de si loin avec si peu constitue une réussite majeure! Ce qu’elle aimerait partager avec les autres jeunes?

« Simplement le respect. C’est cela le plus important—si tu veux du respect, tu dois en montrer. J’ai connu bien des gens qui se rendent [aux services sociaux], ne montrent aucun respect et ne retirent rien de leur temps à cet endroit. Ils disent qu’ils veulent de l’aide, mais ensuite ils sont très méchants—cela ne vous mènera nulle part. »

« Le [BSJ] est un endroit sécuritaire à fréquenter… et à ne pas avoir tant d’inquiétudes!”

Start typing and press Enter to search

Share This